Kagami Seiza ~~ La demoiselle aux peluches ♥

.: Votre Personnage :.



Description physique :
Bien qu'âgée de 18 ans, on pourrait, par son physique et son attitude, lui en donner facilement 14. En effet si son corps en lui-même présente toutes les caractéristiques d'une jeune fille (quelques formes que l'on distingue à condition d'arriver à les voir), sa façon de se mouvoir et de se tenir est celle d'une fillette. De même que son visage hyper-expressif aux grands yeux bleu turquoise, le tout encadré d'une cascade de cheveux légèrement plus clairs que son regard, souvent clairsemés de petites nattes ou de grosses couettes.
Quand à sa façon de s'habiller, Seiza affectionne tout particulièrement les vêtements aux couleurs douces ou pastelles, ainsi que les petits nœuds, voiles, dentelles ou autres fanfreluches dont on pouvait les agrémenter. Le tout aurait pu donner un aspect indécent à n'importe qui, pourtant sur cette silhouette presque infantile, cela faisait un effet "mignon", qui n'était pas pour déplaire à certains individus malsains.
Ah! Et comment décrire physiquement cette figure de poupée sans évoquer les éternelles peluches qu'elle trainait partout avec elle. Sa favorite était un petit lapin bleu foncé, aux coutures ornées de dentelles et aux yeux remplacés par deux gros boutons assortis au coloris de l'animal. Mais il n'était pas rare de la croisée accompagnée de quelque nounours, poney, perroquet, chien, chat, ou même dauphin. Et bien entendu, ces amis de fil et de tissu ne sont pas spécialement des modèles réduits!


Description du caractère :
Le caractère... On pourrait le résumer en un seul mot, tout comme son apparence: enfantin. Le petit papillon qui volette dans le champ, le chaton égaré sous une gouttière, il n'en faut pas moins pour attendrir ce morceau de femme à peine sortie de l'adolescence, mais pourtant coincée en enfance. Une qualité pourrait-on dire. Mais ses manies et caprices ne sont pourtant pas les bienvenues pour l'aider à avancer dans la vie. Idem pour les incontrôlables crises de colère dont elle est victime, pour un oui ou pour un non. Mais l'avantage de cette condition, c'est qu'avec Seiza, c'est tout blanc, ou bien tout noir! Manipulation et hypocrisie sont des mots qui lui sont inconnus. Sa manière de voir le monde est simplette, peut-être, mais claire. Et ses pensées sont teintée de l'éternelle innocence de la jeunesse.
En somme, bien que très naïve, elle sait reconnaître les bonnes et mauvaises personnes selon ses propres critères, qui ne sont pas toujours les bons, mais qui sont les siens. Et on peut compter sur sa tête de mule pour la conforter dans ses choix. Si Mademoiselle décide d'écouter quelqu'un, ou au contraire de l'ignorer, la situation n'est pas prête de changer.

Pour finir, même si l'ignorance est reine pour un enfant, les conflits qui agitent le monde ne sont pas étrangers à Seiza. Ils sont peut-être même la cause de sa retombée en enfance. Mais elle ne sait pas très bien distinguer les différentes races, et de sa vocation d'infirmière, il lui est intolérable de laisser quelqu'un dans le besoin, qui que ça soit. Aussi il ne serait pas impossible de la voir soigner un démon, par exemple, inconsciente du danger que cela représenterait.


Histoire :
Seiza... Aujourd'hui ce nom évoque, à tous ceux qui le connaissent, une infirmière, un peu maladroite du fait de sa condition d'apprentie, cachée derrière des traits juvéniles et suivant, une peluche à la main, son mentor, un vieux médecin grognon. Mais il n'en a pas toujours été ainsi.

Printemps. L'époque de la renaissance. Pour la petite fille de 4 ou 5 ans qui courrait dans les hautes herbes en riant, "printemps" signifiera "mort", "enfer" et "abandon". Mais ne pressons pas l'antique machine du temps, et profitons des derniers instants de plénitude qui furent accordés à la fillette. Ses cheveux d'une teinte si particulière, bleutée, libérés au vent, ses bras grands ouverts, comme pour attraper l'Univers, sa voix cristalline, vibrant d'innocence. L'innocence qui lui fut ravie à tout jamais. Par cette silhouette qui s'approchait dangereusement de ses parents, ses parents qui la regardaient, et qui ne virent pas le danger dans leur dos.

La silhouette, sombre, menaçante. Dégageant une impression de rage, de vengeance, de meurtre. Hybride. Deux oreilles pointues perçant à travers les cheveux, une queue qui peinait à se faire oublier, un aspect presque beau s'il n'y avait pas eu ces terrifiantes pupilles fendues en un regard purement inhumain. Neko. Une lame, ni longue, ni courte. Sans éclat tant le sang l'avait recouverte. Seiza... Horrifiée, terrifiée, effondrée. L'expression de ses parents changea; ils avaient perçu la peur de leur fille. Trop tard. Sang. Sang, mort. Mort, peur, solitude. Et déjà l'étrange créature se tournait vers la petite effrayée.

Seule, face à la masse rendue floue par des larmes de peur. Sans fuir, sans courir, sans bouger. Pétrifiée. La petite fille fixait les corps inertes des deux personnes qui lui étaient le plus cher. Les deux cadavres, bientôt masqués par la silhouette tueuse. Il avançait lentement. Aussi doucement que la respiration sifflante de Seiza. Son coeur, dans son affolement, avait comme oublié d'accélérer la cadence. Même, il ralentissait, l'air de vouloir s'arrêter, éreinté. Sa propriétaire ferma les yeux, les bras toujours ouverts mais cette fois décidés à attraper son destin. La lame décrivit une grande courbe, et vint barrer sa poitrine sans formes. Sang, rouge. Noir, mort.

Lumière, douleur. Lancinante, elle courrait sur tout son torse. Engourdissait ses membres.
Il se passa un long moment avant que les contours des choses qui l'entouraient se précisent. Seiza, le corps endolori et le coeur en charpie se releva, juste assez pour souffrir jusqu'au degré supérieur, et ne pas retomber, inconsciente, sur le matelas. Matelas? N'était-elle pas censée être morte dans ce champ d'herbes folles? Des pas résonnaient de l'autre côté de la porte de ce qui semblait être une petite chambre. Des pas qui se rapprochaient, faisant trembler toujours plus la fillette blessée. Peur. Etait-ce l'assassin? Mais pourquoi l'avait-il sauvée? Le battant de bois pivota sur ses gonds.

Un homme. Plus tout jeune, les rides sillonnaient son visage marqué. Pas l'air non plus très aimable, à en juger par son regard désabusé, son air un peu borné et pas très accueillant. Mais, ne reconnaissant pas l'être qui lui avait tout pris en lui, Seiza sentit ses frissons se calmer. L'homme avait quelque chose dans la main. Il le tendit à la fillette. Un lapin. Une peluche. Sans trop se poser de questions, elle se saisit de l'objet, le serra contre sa blessure, comme si ça calmait sa douleur, sans quitter son sauveur -qui pouvait-il bien être d'autre?- des yeux.

De retour à l'instant présent. Seiza rangeait le matériel médical que son mentor, celui qui l'avait soigné et qui lui avait offert sa première peluche, lui avait confié. un sourire enfantin courait sur ses lèvres, tandis que compresses, sparadrap, et autres pansements regagnaient l'armoire. La petite fille s'était changée en belle jeune femme, quoiqu'elle concervait une certaine note juvénile dans son apparence. D'après le médecin, appuyé contre l'encadrement de la porte, son vécu, qu'elle avait bien sûr caché au fin fond de sa mémoire, avait bloqué son esprit à l'époque où son coeur aurait du s'arrêter. Alors évidemment, il fallait s'adapter, et la vie avec elle n'était pas de tout repos, entre fugues inopinées et caprices irréalisables, mais bon, on s'y faisait.





.: Vous :.